Programme
Conception Anicea. Guy Tortosa, vice-président en charge du séminaire « Geste », Nicolas Vergneau, vice-président en charge des voyages d’étude, Elena Dapporto, présidente, Annie Chévrefils-Desbiolles, secrétaire, et Sylvie Sierra-Markiewicz, trésorière, avec la contribution de Pascale Laborie, secrétaire du nouveau bureau de l’association, pour une rencontre à venir avec Florence Boyer, et Annabel Poincheval, pour les contacts avec Sylvain Creuzevault et Elodie Régibier.
>> Lundi 8 novembre 2021
7h41, départ de Paris, gare d’Austerlitz, 10h54, arrivée à Limoges – gare de Limoges Bénédictins (Haute-Vienne), réception des véhicules de location et rendez-vous Cité des Coutures:
11h45-12h00 Cité des Coutures, découverte d’une des œuvres d’« Au bord du rêve », une série d’interventions réalisées par la plasticienne Anne Brégeaut : commande publique de la ville de Limoges et de la DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges associées au Secours Populaire, à Quartier rouge et à la Fondation de France (programme Nouveaux commanditaires) ; rencontre avec Pomme Boucher, directrice de Quartier rouge à Felletin et médiatrice du projet d’Anne Brégeaut, Marie-Christine Dupuy, administratrice du Secours Populaire de la Haute-Vienne et quelques « commanditaires solidaires du Secours Populaire ».
13h-13h15 Tartempion, 14 place des Jacobins, près de l’Hôtel de ville et de la Bibliothèque francophone multimédia, déjeuner en présence de Pomme Boucher, Quartier rouge (Felletin), Marie-Christine Dupuy (Secours populaire de la Haute-Vienne), Mathieu Mercier et Fadela Meddha (commanditaires solidaires), Sophie Lecointe (responsable du Pôle démocratisation, action culturelle et territoriale DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges), Mathieu Bordes (conseiller pour les arts visuels DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges) et David Redon (conseiller action culturelle et territoriale, DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges)
Possibilité d’apercevoir également l’une des céramiques d’Aotsugi, le parcours urbain conçu en 2019 dans le cadre d’une commande publique de la ville de Limoges et de la DRAC Nouvelle Aquitaine par les designers Nicolas Lelièvre & Florian Brillet en collaboration avec Grégory Rosenblat, porcelainier et céramiste, des ateliers Arquié; inspirés par le principe du Kintsugi consistant à rendre plus beau un objet en céramique réparé en réalisant des joints à l’or fin, les auteurs de ces œuvres d’art public en « bleu de four », une pâte à base d’or, sont lauréats du Prix Liliane Bettencourt Schueller pour l’intelligence de la main 2021. Sites d’implantation : avenue du Général de Gaulle, jardins du musée de l’Evéché, jardin d’Orsay situé au-dessus du Tribunal (cf. ill), rue Othon-Péconnet, rue Darnet, etc.
http://nicolaslelievre.com/portfolio/items/aotsugi/
et https://www.youtube.com/watch?v=n-qZu43Ztv4
départ à 15h pour Eymoutiers (commune du département de la Haute-Vienne), via Feytiat (D 979) :
Petit détour aux environs de la Geneytouse pour apercevoir la maison de Gilles Deleuze, co-auteur avec Félix Guattari de Mille Plateaux (éditions de Minuit, 1980), le Mas Revéry, commune de Saint-Léonard-de-Noblat.
> Arrivée à Eymoutiers à 16h30 et visite de 16h30 à 18h de l’Espace Paul Rebeyrolle (Eymoutiers, route de Nedde) en compagnie de la fille de l’artiste, Nathalie Rebeyrolle (accueil de 16h30 à 17h00 par Caroline, médiatrice, et visite libre de 17H00 à 18h00) : Construit dans les années 1990 autour de la personnalité et de l’oeuvre de l’enfant du pays, l’artiste Paul Rebeyrolle (1926-2005), personnalité centrale du renouveau de la peinture en France dans la deuxième moitié du XXième siècle. Parmi les tableaux de la collection, on pourra découvrir deux chefs-d’œuvre : Planchemouton (1959, peinture sur panneaux de bois, 4,20 × 14,34 m.) et Le Cyclope, hommage à Georges Guingouin (1987, peinture sur panneaux de bois, 530 × 500 cm).
Georges Guingouin (Magnac-Laval, Haute-Vienne, 1913 – Troyes 2005) : homme politique et résistant français. Instituteur, membre du parti communiste, il commença dès la défaite de 1940 à diffuser des tracts anti-allemands, puis fonda, en 1941, les premiers camps de FTP en Haute-Vienne. Fourni en armes par les Alliés, le maquis limousin, qui comptait alors quelque 14 000 membres, s’empara de Limoges le 21 août 1944. Georges Guingouin fut maire de Limoges de 1945 à 1947 puis reprit ses fonctions d’instituteur.
Extrait d’Armand Gatti, Les Cinq noms de résistance de Georges Guingouin, poème rendu impossible par les mots du langage politique qui le hantent mais dont les arbres de la forêt de la Berbeyrolle maintiennent le combat, 2005 :
« Il faudra attendre la Libération
pour que la couleur
son chant
et son poème
réapparaisse sur un tableau.
Ce sera le Cyclope,
qui surgit, chaque jour, à
Eymoutiers
d’un volcan maquisard.
Défiant le Temps, et l’Espace,
comme si c’était une vieille habitude à conserver,
la Résistance trouve son « être » à Eymoutiers. [….]
Immense armoirie de la fraternité
La réunion des trois couleurs en pleine tragédie guerrière
fut dite avec des initiales
F.T.P + A.S = F.F.I
(franc tireur et partisan) (armée secrète) (forces françaises de l’intérieur)
Les mots politiques se sentent obligés de concéder
GAUCHE + DROITE = TROIS COULEURS »
Armand Gatti disant l’un de ses poèmes devant Le Cyclope de Paul Rebeyrolle, Espace Paul Rebeyrolle, Eymoutiers, 2008
Petite visite du bourg d’Eymoutiers entre 18h et 19h00 : La commune d’Eymoutiers héberge depuis 2018, parmi d’autres collectifs très actifs, la fabrique de théâtre et de festival de Sylvain Creuzevault et la Compagnie LE SINGE. Accueillis à bras ouverts par la municipalité et nombre de ses habitants, Sylvain Creuzevault et LE SINGE se sont ainsi installé dans les anciens abattoirs du bourg et y ont créé un festival, « Le théâtre rate », qui a connu deux éditions de quatre et cinq jours en 2018 et 2019, rendues possibles grâce à l’engagement de plus de cent bénévoles et des équipes artistiques invitées (voir à ce sujet ce petit reportage de FR3 Limoges : https://www.youtube.com/watch?v=zoCuaelIOKQ). Artiste associé de l’Odéon-Théâtre de l’Europe depuis 2016, avec deux nouvelles créations, Le Grand inquisiteur et Les Frères Karamazov, le metteur en scène et la compagnie ont été les invités du Festival d’automne à Paris en 2020 et 2021. Une rencontre avec Sylvain Creuzevault, metteur en scène et acteur qui, comme Marianne Lanavère aujourd’hui, a suivi naguère une formation agricole (op. cit. AOC, 29 octobre 2021), et Elodie Régibier, chargée de production et de diffusion, est programmée le 2 novembre 2021 à 10h, quelques jours après la création le 22 octobre des Frères Karamazov à l’Odéon-Théâtre de l’Europe.
Sylvain Creuzevault : Cofondateur du groupe D’ores et déjà, Sylvain Creuzevault signe sa première mise en scène en 2003 (Les Mains bleues de Larry Tremblay), puis monte en 2005 Visage de feu de Marius von Mayenburg. À l’Odéon, il participe à la création de Fœtus, dans le cadre du festival Berthier’06, puis met en scène Baal de Brecht (2006, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris). Le père tralalère, créé au Théâtre-Studio d’Alfortville en 2007, est repris à la Colline, où Creuzevault met en scène Notre terreur (2009). Il travaille au Deutsches Schauspielhaus (Hambourg 2009) où il crée La Mission de Müller. Viennent ensuite à la Colline, toujours dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, Le Capital et son Singe (2014 et 2016), Angelus Novus AntiFaust (créé au Théâtre national de Strasbourg). En 2018, après avoir adapté Les Démons de Dostoïevski (Odéon), il a monté Les Tourmentes, d’après Mallarmé et Jack London (MC93 Bobigny), ainsi qu’une nouvelle version du travail sur Marx, Banquet Capital. Il retrouve Dostoïevski avec L’Adolescent (Odéon, 2019, festival des écoles du théâtre public). Le romancier russe lui inspire également Le Grand Inquisiteur, présenté à l’Odéon (2020). En 2021, il fonde les Conseils Arlequins, École du Parti. Cette école oriente son travail pédagogique sur la formation de l’acteur autour de l’œuvre L’Esthétique de la résistance de Peter Weiss.
> 19h30 arrivée à Nedde (département de la Creuse, 10km d’Eymoutiers et du lac de Vassivière) :
Le Verrou, Auberge de charme, hébergement pour deux nuits.
>> mardi 9 novembre 2021
9h00 Nedde. Visite à pied du site de l’ancien lavoir et du camping municipal : trois interventions artistiques et paysagères de L’Atelier du sillon (Pauline Gillet + Nicolas Besse, paysagistes et lauréats des Ajap 2020) et de Philippe Deubel (maçon et bâtisseur à Toulx Sainte-Croix, Creuse), œuvres du programme « Vassivière Utopia 2020 », parcours hors les rives d’oeuvres paysagères et architecturales (restauration et valorisation du petit patrimoine, etc.). Programme initié par le Centre international d’art et du paysage en 2018 sur les communes du pays de Vassivière.
> 10h. Île de Vassivière, Centre international d’art et du paysage, Beaumont-du-Lac (départements de la Creuse et de la Haute-Vienne) :
Accueil par Alexandra McIntosh, directrice, et son équipe; visite du bâtiment labellisé Patrimoine du XXe siècle conçu entre 1987 et 1991 par les architectes Aldo Rossi & Xavier Fabre et des espaces de résidence aménagés dans le château entre 2010 et 2012 par l’agence Berger&Berger + BuildingBuilding (Berger&Berger sont les auteurs des aménagements des Hôtels de Caumont et de Montfaucon - Collection Lambert en Avignon) ; visite de La Sagesse des lianes* une exposition qui déploie une cosmo-poétique de la fugue et du refuge dans le « tout-monde » aujourd’hui, en présence du commissaire, Dénètem Touam Bona, philosophe, et découverte de quelques œuvres du parc de sculptures (sans titre d’Andy Goldsworthy, Les Rêves de Tijuca, après la tempête d’Erik Samakh, les architectures d’air d’Hans Walter Müller, Exil d’Adel Abdessemed, Otro de Koo Jeong A, Conductor de Kris Martin, La Licorne de Yona Friedman, etc.)
* communiqué de l’exposition : « Face à la montée du cyber-contrôle et à la dévastation en cours, où donc s’échapper aujourd’hui ? Dénètem Touam Bona nous invite au « marronnage » (arts de l’esquive des esclavagisé.e.s), à « sécréter » des refuges par un usage subversif des corps et des territoires. Chacun.e des artistes invité.e.s proposera une variation autour du « lyannaj » (du créole « lyan ») : des pratiques d’alliance et d’improvisation réactivant les mémoires et puissances de résistance des mondes afro-diasporiques. La sagesse des lianes ne peut être que « cosmo-poétique » : sans tronc, leur échappée vers les cieux n’est possible que parce qu’elles comptent sur les autres, que parce qu’elles se mêlent aux autres, tout en les entremêlant. C’est ainsi qu’elles trament, furtivement, des cosmos inouïs. » Avec Carlos Adaoudé, Jack Beng-Thi, Carole Chausset, Florans Féliks, Hawad, Véronique Kanor, Nicola Lo Calzo en collaboration avec Hugo Rousselin, Myriam Mihindou, Migline Paroumanou, Nicolas Pirus, Raharimanana, Sylvie Séma, Shivay La Multiple & Eddy Ekete, The School of Mutants (Hamedine Kane, Stéphane Verlet-Bottéro, Valérie Osouf, Boris Raux, Nathalie Muchamad), Camille Varenne & Galadio Parfait Kaboré
12h30. Déjeuner au CIAP. Repas léger préparé par Flore Jooren et John Mitchell. Espace des publics - au bout du bâtiment - face au lac. En présence de Dénètem Touam Bona, de la directrice et de l’équipe du CIAP, de David Redon, conseiller action culturelle et territoriale, DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges, et de Thierry Letellier, paysan, maire de La Villedieu, ancien président de la communauté de communes de Gentioux-Pigerolles et représentant de l’association des maires de France au sein du Conseil national des œuvres d’arts visuels dans les espaces publics (DGCA).
Présentation pendant le déjeuner de son projet par Alexandra McIntosh ; échange avec Dénètem Touam Bona au sujet de sa relation au Limousin* et de sa collaboration avec la chorégraphe réunionnaise Florence Boyer et sa compagnie, Artmayage, dont les créations sont inspirées par une réflexion anthropologique sur le corps dansant, fuyant, suspendu dans les mondes créoles**.
* Dans Fugitif où cours-tu ?, le jeune philosophe écrit « Mon séjour en Guyane commença à Montreuil, dans les locaux de La Parole errante » (PUF, 2016, p.12). Autrement dit, c’est dans le lieu créé par le poète et homme de théâtre Armand Gatti dont la vocation artistique est née sur le plateau de Millevaches où il avait rejoint en 1942, à l’âge de 18 ans, le « préfet du maquis » Georges Guinguoin, qu’en écoutant le Guadeloupéen (et ancien DRAC !) Daniel Maximin, Dénètem Touam Bona eut la révélation de l’invisible histoire des résistances marronnes de Guyane… Peut-on parler, pour reprendre l’expression de l’anthropologue américaine Donna Haraway, de « savoirs situés » à propos des formes d’art, musicales, chorégraphiques ou plastiques, que Touam Bona pense à partir des résistances créatives inventées par des corps, des esprits et des communautés « marron.ne.s » dans les maquis, les périphéries, les jungles et les ZAD de nos civilisations urbaines ?
** cf. Démayé et Kaniki, spectacles créés dans le cadre des résidences du CIAP en relation avec l’histoire des enfants réunionnais déportés dans les années 1960 dans le département de la Creuse et dans quelques autres territoires métropolitains touchés par l’exode rural : https://www.artmayage.fr/album/demaye/ ; ou Ravaz…sizèr lo swar, création dans les chênes du bois de sculptures le soir de l’inauguration de La Sagesse des lianes, le 19 septembre 2021 (cf. http://www.artmayage.fr/album/ravaz-sizer-lo-swar-3/) : « Sizèr lo swar (six heures le soir), écrit Dénètem Touam Bona, c’est l’heure à laquelle débute le servis kabaré, un rituel légué par les Bantou.e.s et Malgaches déporté.e.s à la Réunion : des hommes, des femmes, des enfants qui, le temps d’une cérémonie, suspendaient leur condition d’esclave pour réinventer leur humanité et esquisser des voies de libération. C’est dans un rapport cosmique aux eaux et forêts que ces damné.e.s de la terre trouvaient les ressources pour rester debout, se révolter ou marronner. Les "ravaz" (offrandes) sont suspendues dans les arbres après le Servis kabaré, afin de nourrir les esprits qui n’ont pu se joindre à la cérémonie. Aujourd’hui encore, c’est à Sizèr lo swar que des Réunionnais suspendent des ravaz aux arbres, pour maintenir le lien avec les ancêtres et avec l’ensemble de ce qui vibre. Dans cette pièce chorégraphique, ce sont les corps dansant eux-mêmes qui se donnent en offrande. Entités arachnéennes, les danseuses tissent et déploient un refuge invisible au fil de leurs évolutions. »
Franck Gérard, Le Territoire, commande photographique du Centre
international d’art et du paysage de Vassivière en Limousin - Ministère
de la culture, 2002-2003
> 14h30 départ pour le Lac du Chammet (Faux-la-Montagne, Creuse)
Visite du Centre de recherche et d'étude sur la forêt et rencontre de membres du collectif du village dit « du chammet » : dans cet ancien village de vacances EDF des années 1960-70 situé au bord du lac du Chammet, un collectif d’une dizaine de jeunes chercheurs, pour la plupart docteurs et doctorants en sciences sociales (anthropologie, sociologie, etc.), vit à l’année et s’emploie à restaurer, avec le soutien d’une centaine d’amis, ce qui ressemble à une ruine rétrofuturiste…; dans un des principaux bâtiments, l’artiste Michel Blazy devrait réaliser une œuvre qui, soutenue par le programme Nouveaux commanditaires de la Fondation de France et le Centre international d'art et du paysage en qualité de médiateur, pourrait avoir la vocation d’une sorte d’arche végétale en vue du réchauffement climatique ; contact : Elias, membre du collectif et jeune docteur en philosophie d’origine uruguayenne.
> 17h00 départ pour Lacelle (département de la Corrèze, route d’Eymoutiers à Bugeat):
Amicale Mille Feux, rencontre de quelques membres de ce collectif créé en 2017 de jeunes étudiants et diplômés des écoles supérieures d’art d’Arles, de Limoges, de Paris ou de Toulouse, installés depuis trois ans à Lacelle ; visite du lieu en chantier, découvertes de quelques travaux d’artistes en présence de Clément Boudin, Laura El-Beze, Hervé Priou, Tatiana Pozzo di Borgo, Clément Villiers et Julien Salban-Créma. Possibilité de visite d’une des créations du parcours paysager et architectural hors les rives « Vassivière Utopia 2020 » : Pierres planches ruisseaux, une intervention relevant de la « réparation » du petit patrimoine local réalisée par l’Amicale mille feux et l’illustratrice et paysagiste Nina Bonzom, diplômée en 2018 de l’école de la nature et du paysage de Blois et installée à Faux-la-Montagne. Contact : Clément Boudin.
> 19h30 dîner avec les membres de l’Amicale mille feux, Auberge du sauvage, Rempnat (Haute-Vienne).
>> Mercredi 10 novembre 2021
> 9h00 départ de Nedde pour La Ferme de Lachaud
> 9h30 La Ferme de Lachaud, commune de Gentioux-Pigerolles, landes et rives du lac de Vassivière (Creuse) :
Accueil dans les landes de Lachaud par Elie Kongs et Natura Ruiz, responsables de l’association La Pommerie, Lachaud, commune de Gentioux-Pigerolles (Creuse), en compagnie de Thierry Letellier, ancien président de la communauté de communes de Gentioux-Pigerolles, Mathieu Bordes, conseiller pour les arts plastiques, DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges, et David Redon, conseiller action culturelle et territoriale, DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges (sous réserve). Contacts Elie Kongs et Natura Ruiz
Landes et hameau de Lachaud ; rencontres avec des membres de l’association Les Granges de Lachaud, pratiques agricoles, culturelles, pédagogiques et scientifiques (savoirs, savoir-faire et humanités environnementales : entretien paysan des landes et zones humides, élevage de brebis, réseau alternatif forestier pour un travail écoresponsable du bois, entretien des zones humides et recherche sur l’impact du réchauffement climatique sur l’écosystème local, accueil d’artisans, menuiserie, ébénisterie, restauration de meubles, fabrication de maisons en bois, accueil d’étudiants et de chercheurs en écologie et d’élèves agriculteurs, création sonore, résidences d’artistes, éditions, rencontres écosophiques, etc.) ; l’association Les Granges de Lachaud est copropriétaire des bâtiments de la ferme (habitations, locaux techniques, salle pour les enfants, cuisine commune, etc.) et de 138 hectares sur l’éco-site La Ferme de Lachaud ; quatre principaux « pôles » d’activités y cohabitent et interfèrent : la création artistique et les humanités environnementales avec La Pommerie, l’écologie et l’agriculture paysanne avec Le Champ des possibles et le GAEC La Fève, et la filière de transformation écoresponsable du bois avec Atout Bois) ; discussions sur divers sujets : le plateau de Millevaches, les landes de Lachaud, écologie et création, savoirs et savoir-faire, recherches environnementales et pratiques paysannes, économie paysanne, zones humides, filière bois, concept à l’épreuve du réel, tiers-lieux, zones d’échange, utopies concrètes, etc.
La Pommerie, lieu d’élaboration et diffuseur de culture sur le plateau de Millevaches, résidences de créateurs, musiciens, philosophes, plasticiens (contacts : Elie Kongs - 0682439881 elie@editions-mf.com - et Natura Ruiz - 0643426152 - prod@lapommerie.org); l’association La Pommerie s’est installée à Lachaud en 2014, à l’invitation des élus de la communauté de communes de Gentioux-Pigerolles avant que celle-ci ne soit absorbée par la comcom Creuse Grand Sud (chef-lieu Aubusson) ; très active dans les années 1980 à 2000 dans le domaine de la création sonore (musiques électroniques, improvisées, concrètes, etc.), cette association installée alors en Corrèze, à Saint-Sétiers, et qui a accueilli, parmi d’autres artistes, Lê Quan Nihn en 2008 (cofondateur de l’association RYOANJI à Jarnages, Creuse), embrasse également depuis son installation à Lachaud les domaines de la philosophie, de l’anthropologie, de l’écosophie et de l’accueil d’artistes plasticiens (cf. François Martig, Till Roeskens, Ann Guillaume, avec le soutien du CNAP, etc.); La Pommerie organise régulièrement des Rencontres sur le thème des « humanités environnementales » (cf. « Les politiques de la terre », 23 - 27 août 2020, avec Bruno Latour) ; président de l’association La Pommerie, Elie Kongs est également cofondateur avec Bastien Gallet des éditions Musica Falsa (Paris) et cofondateur des éditions Dehors (Bellevaux, Haute-Savoie) et éditeur à ce titre d’Eduardo Viveiros de Castro, Déborah Danowski, Tim Ingold, Luc Boltanski, etc.
GAEC de la Fève et association Le Champ des possibles : élevage de brebis et d’agneaux bio, entretien paysan des landes et zones humides (ribières, tourbières, etc.), et laboratoire de recherche du CNRS orienté sur la biodiversité et la conservation des milieux ; le site a été retenu avec une trentaine d’autres par le plan Loire Grandeur nature ; ouvert à des étudiants de master de l’université de Poitiers, le laboratoire étudie l'impact des changements climatiques sur la faune, les landes et les tourbières ; de futurs agriculteurs viennent tester leur projet sur des lopins de terre du domaine de Lachaud ; l’association Le Champ des possibles accueille aussi des adolescents parisiens l'été ou des compagnons stagiaires inscrits dans un parcours de coopération (REPAS : Réseau d’échanges et de pratiques alternatives). Contacts : Johanna Corbin, éleveuse, et Frédéric Lagarde, fermier-chercheur en écologie
Atout Bois (association et réseau alternatif forestier pour le travail du bois) : menuiserie, ébénisterie, restauration de meubles, fabrication de maisons en bois, accueil d’artisans et formation
> 11h30 départ pour Royère-de-Vassivière (département de la Creuse) :
12h00-13h30. Déjeuner léger à L’Atelier, Place de la Mayade, Royère-de-Vassivière, en compagnie d’Elie Kongs, Natura Ruiz, Thierry Letellier et Mathieu Bordes. Bar, restaurant, point livres et internet, boutique (produits artisanaux et alimentation bio), lieu de concerts et siège de l’association Emile a une vache (éditeur de fanzines, etc.), l’Atelier est un des nombreux lieux de culture, d’échange et de rencontre apparus sur le plateau au cours des vingt dernières années en regard des structures (SCOP, SAPO, GAEC, etc.) plus spécifiquement orientées vers le développement socio-économique alternatif local ; l’une des particularités de ce lieu convivial est d’avoir permis de maintenir l’activité de l’ancien café-comptoir et de contribuer, à mixer les origines sociales et les générations, les anciens habitants, les néo-ruraux et les gens de passage.
> 13h30 départ pour Eguzon et Crozant (à 95 km de Royère-de-Vassivière, au nord du département de la Creuse, dans les Marches du Limousin, aux confins du Berry…) :
15h-15h30 Arrivée chez Gilles Clément, jardinier, écrivain et penseur de l’écologie. Visite en sa compagnie de son jardin, près de la maison en pierre et bois qu’il a construite de ses mains et achevée en 1977, l’année de l’inauguration du Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou ! Echange autour de ses engagements les plus actuels, de son rapport à la « création artistique » et des analyses du pays de Vassivière qu’il a effectuées à l’invitation du CIAP entre 2001 et 2003 (cf. infra bibliographie et sitographie : Boire l’eau du lac, charte paysagère du pays de Vassivière, 2004, Manifeste du Tiers paysage, 2004, Penser global, Jardiner local, journal IPNS, 2004, https://www.journal-ipns.org/articles-ipns/item/1290-gilles-clement-penser-global-jardiner-local). En présence de Mathieu Bordes, conseiller pour les arts plastiques Nouvelle-Aquitaine, site de Limoges, et Alexandra McIntosh, directrice du CIAP.
« On devient jardinier sans le savoir, en grattant la terre, en semant un radis, en taillant un charme... On fait cela sans recherche d’excellence, par simple bon sens, par plaisir : pour se frayer un chemin, pour manger, pour aborder les contours du rêve. On jardine pour mettre en place un paysage sans échelle précise, à portée de main ou au plus lointain du regard. On jardine parce qu’on espère. » Gilles Clément, entretien avec Guy Tortosa (Toujours la nature invente, catalogue d’exposition, Locus Solus – Jardins du patrimoine en Finistère, 2017 - https://static.fnac-static.com/multimedia/editorial/pdf/9782368331743.pdf)
> 18h00 Départ pour la gare de Châteauroux
22h20 Arrivée à Paris
Musique, une absente
Prévu pour se réaliser en novembre 2020 mais annulé au dernier moment pour cause de couvre-feu, le premier projet de voyage d’étude de l’anicea en Limousin prévoyait, sur une proposition de Sylvie Sierra-Markiewicz, un séjour à Jarnages, dans la Creuse, afin d’y rencontrer les activités et les projets de l’association RYOANJI ; cette étape n’a pu être maintenue dans un programme 2021 limité à trois journées au lieu de quatre. Les participants devaient toutefois se consoler en se préparant à écouter ici et là les sons de la nature comme nous y invite Erik Samakh, et en apprenant deux jours avant notre départ que le Prix de l'album musiques du monde des Victoires du Jazz 2021 revenait au groupe San Salvador fondé à Saint-Salvadour en Corrèze ! Extrait du programme 2020, (pour mémoire) :
Rencontre avec Martine Altenburger et Lê Quan Nihn, et quelques membres de l’association RYOANJI; fondateurs de l’association, ce duo de musiciens éco-responsables et son entourage s’impliquent sur le territoire de la Creuse à faire partager, entendre et vivre de manière sensible la diversité des expressions contemporaines de la musique; l’association organise en août le festival « Le bruit de la musique »; le nom de l’association est emprunté au titre d'une oeuvre musicale de John Cage (1912-1992) inspirée du célèbre jardin zen de Kyoto, le Ryōan-Ji. L’association est membre de Futurs Composés - réseau national de la création musicale. Epicentre – territoire de l’écoute est le nom du futur lieu pour lequel un appel à dons a été lancé avec le soutien de la Fondation du patrimoine : « Cet espace sera au centre d’un projet nomade en Creuse, fabriqué avec les artistes, en symbiose avec le vivant, les paysages et la vie locale. ». Se déployant depuis Jarnages, le projet prévoit la requalification d’un abattoir à l’abandon au cœur du village… La rencontre sera l’occasion de visiter le futur bâtiment d’Épicentre et la maison voisine en voie d’acquisition (outils d’accueil avec hébergements, studios et grand bureau partagé à destination des artistes). Moment d’échange dans la petite salle des fêtes de Jarnages autour des plans d’architecte du futur lieu, avec visionnage d’extraits de films issus des projets de l’association (cf. Eine Brise de Mauricio Kagel), et écoute de diverses pièces (carte postale Soumans, extrait du dernier disque de l’ensemble]h[iatus, etc.).
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*1. Candidat au titre de « Réserve internationale de ciel étoilé », le plateau de Millevaches est un Parc Naturel Régional situé à l’intersection des départements de la Creuse, de la Haute-Vienne et de la Corrèze. Dans le cadre de cette nouvelle candidature, des résidences dédiées sont déjà en cours avec des artistes, notamment Louise Morin (peintre) et Jonas Delhaye (artiste multimédia représenté par la galerie Maubert, Paris). Le Voyage d’étude aura principalement lieu sur les communes de Limoges, chef-lieu du département de la Haute-Vienne, Eymoutiers, Nedde, Beaumont-du-Lac, Faux-la-Montagne, Lacelle, Gentioux-Pigerolles, Royère-de-Vassivière, Crozant et Eguzon.
*2. Né en 1947 et décédé soudainement le 17 janvier 2021, Guy Valente fut étudiant dans les années 1960 à l’école nationale des arts décoratifs de Nice - Villa Arson, puis ouvrier en usine dans la région parisienne. Arrivé sur le plateau de Millevaches en 1975 et devenu éleveur de chevaux, il devint également bientôt l’un des premiers cultivateurs de myrtilles du plateau et, ayant pris sa retraite au début des années 2000, fonda à Eymoutiers la librairie-galerie Passe-Temps. Très tôt engagé dans diverses luttes écologiques et sociales, il participa notamment à des manifestations contre l’enrésinement de la montagne limousine. Ce passionné de randonnée demeura aussi à ses heures qu’on ne dira pas « perdues » un photographe-plasticien sensible et talentueux. Il fut aussi le président de l’association de soutien au festival Théâtre rate créé en 2018 par Sylvain Creuzevault et sa compagnie Le Singe.
*3. Pour mémoire, l’ANICEA a développé depuis 2003 une série de Voyages d’étude, successivement en Allemagne (Berlin), Pologne (Varsovie, Cracovie), Espagne (Barcelone, Madrid), Finlande (Helsinki), Flandres (Bruxelles, Gand, Anvers, Amsterdam), Tunisie (Tunis), Canada (Montréal, Ottawa), Turquie (Istanbul), Guadeloupe et Martinique, et Sénégal (Dakar).
4. Fruit d’un dialogue au long cours avec la chorégraphe réunionnaise Florence Boyer, le concept ou percept philosophique et cosmopoétique de « liane » magistralement développé par Dénètem Touam Bona dans Sagesse des lianes (essai paru en 2021 chez post-éditions et exposition inaugurée la même année au CIAP de l’île de Vassivière), est intrinsèquement lié à la compréhension de l’art du mouvement, de la fugue, de la figure et du geste dans leurs multiples occurrences artistiques et sociales (calligraphie, danse, musique, résistance, etc.)
5. On notera en passant l’actualité du sujet des « collectifs » à la veille d’une Documenta 15 de Cassel (Allemagne) qui, dirigée par le collectif indonésien Ruangrupa, mettra en valeur en 2022 nombre de collectifs de créateurs du monde entier.
6. Dans un entretien avec Ysé Sorel paru le 20 octobre 2021 dans AOC, à une question sur les Conseils Arlequin du parti, la formation pour amateurs et professionnels qu’iul a créée en 2021 en s’inspirant de L’Esthétique de la résistance de Peter Weiss, Creuzevault répond : « Pour résister, il faut revenir aux fondamentaux du langage théâtral, et donc à la formation de l’acteur. Aujourd’hui, 12 acteurs qui jouent ensemble, c’est-à-dire qui font circuler l’action, c’est difficile, car l’enseignement a changé, il repose plus sur l’identité, sur le propos qu’on veut tenir, et les écoles deviennent des pré-marchés du travail. (…) Je trouvais que la technique des comédiens sortant des écoles nationales n’était pas assez bonne, alors cela m’a donné envie de développer une formation à notre façon. Les Conseils Arlequin, ce sont des groupes d’acteurs attachés à différents théâtres et avec lesquels je travaille sur des passages du livre de Weiss, à Reims, Toulouse, à Strasbourg, ailleurs, en ancrant tout cela sur un territoire. On affirme ainsi une école non pas universaliste mais située dans une recherche : on dit sur quoi on travaille, on délimite dans le réel ce sur quoi on va s’attarder. Peut-être que ça construira une minorité, mais le théâtre s’est toujours fondé ainsi, avec des marges activent qui bordent un système plus large et mou, c’est comme ça. (…) » (https://aoc.media/entretien/2021/10/29/sylvain-creuzevault-representer-la-vie-en-commun-des-hommes-ce-nest-pas-faire-une-messe/)
7. Cinq membres de l’association ont participé : Annie Chevrefils-Desbiolles (collège arts plastiques), Katell Pouessel (collège théâtre, à la retraite), Frédérique Sarre (collège théâtre, le 10 novembre uniquement), Guy Tortosa (collège arts plastiques) et Nicolas Vergneau (collège danse). Une annulation de dernière minute a été enregistrée pour motifs familiaux : Elena Dapporto (collège théâtre, spécialité cirque). Une personnalité extérieure à l’association et proche de Katell Pouessel s’est jointe au groupe : Martine Pont. A ces participants de sont ajouté un à trois accompagnants selon les rendez-vous. Enfin, quelques collègues, notamment Annabel Poincheval et Stéphanie Chaillou, ont pu prendre part à ce voyage-séminaire, à l’occasion de la rencontre programmée avec Sylvain Creuzervault le 2 novembre au matin à l’Odéon Théâtre de l’Europe.
8. Un panier serait très bien aussi pour ramasser des champignons si l’occasion s’en présente ! ; côté carte routière, ce pourrait être par exemple la carte Michelin « Auvergne, Limousin », n°239 (1/200 000 – 1cm : 2km)
Accompagnants pressentis lors de certains rendez-vous
Mathieu Bordes, conseiller pour les arts plastiques, DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges ; Sophie Lecointe, responsable du Pôle démocratisation, action culturelle et territoriale DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges ;Thierry Letellier, paysan, maire de La Villedieu (Creuse), ancien président de la communauté de communes de Gentioux-Pigerolles et représentant de l’association des maires de France au sein du Conseil national des œuvres d’arts visuels dans les espaces publics (DGCA) ; Marion Limeuil, conseillère théâtre, DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges ; David Redon, conseiller action culturelle et territoriale, DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges ; Marianne Valkenburg, conseillère pour la musique, DRAC Nouvelle Aquitaine-site de Limoges.
Sitographie et repères bibliographiques
Articles et livres en rapport, proche et lointain, avec le Limousin, le plateau de Millevaches et « Mille plateaux »… :
. Amicale Mille Feux, http://amicalemillefeux.org
. L’Atelier du sillon (Pauline Gillet + Nicolas Besse) http://atelierdusillon.fr/projets
. Guillaume IX d’Aquitaine et Bernard de Ventadour, in Anthologie de la poésie française du Moyen-Âge au XVIIème siècle, Bibliothèque de la Pléiade
. Pierre Bergounioux, Carnet de notes. Journal 2011-2015, Verdier (2016)
. Hakim Bey, Zone d’autonomie temporaire, TAZ (1997), Utopies pirates (1998)
. Luc Boltanski, Tim Ingold, Eduardo Viveiros de Castro, etc. (auteurs des éditions Dehors http://www.editions-dehors.fr)
. Luc Boltanski et Eve Chiapello, Le Nouvel esprit du capitalisme, Gallimard, coll. Tel (2011)
. Ninon Bonzom, https://www.ateliersmedicis.fr/le-reseau/acteur/ninon-bonzom-23187
. Florence Boyer, https://www.facebook.com/reunionla1ere/videos/le-spectacle-démayé-de-florence-boyer-ouvre-la-saison-culturelle-de-a-cité-des-a/252102106543828/
. Florence Boyer, https://www.artmayage.fr/video/kaniki-cie-artmayage-florence-boyer-teaser/
. Eric Chauvier, La petite ville, éditions Amsterdam (2017)
. Gilles Clément, Le Jardin en mouvement (1991)
. Gilles Clément, Boire l’eau du lac, charte paysagère du pays de Vassivière (2004)
. Gilles Clément, Manifeste du Tiers paysage (2004)
. Gilles Clément, Penser global, Jardiner local, entretien, journal IPNS, 2004, (https://www.journal-ipns.org/articles-ipns/item/1290-gilles-clement-penser-global-jardiner-local)
. Gilles Clément, Nuages (2005)
. Gilles Clément, La Sagesse du jardinier (2006)
. Gilles Clément, Le Salon des berces (2009)
. Gilles Clément, L’Alternative ambiante (2009)
. Gilles Clément, L’Effaceur (2020)
. Gilles Clément, Notre-Dame des plantes (2021)
. Collectif, Lénon et Kees Maris, Saveurs fermières, une aventure collective, 32 paysans témoignent de leur travail en circuit court (https://toujoursca.wordpress.com/saveurs-fermieres-le-livre/)
. Collectif, « Les projets communautaires : Empowerment, action collective et solidarités en contexte néolibéral », actes d’un colloque interdisciplinaire organisé par Camille Ferey. Amaena Guéniot, Christian Lazzeri et Félix Mégret, Université de Paris X Nanterre, 19 - 20 novembre 2020 : https://projets-communautaires.mystrikingly.com
. Collectif, CE QUI ARRIVE, ARC Expérience du territoire, ENSA Limoges, 2017/2018, http://nico.gautron.free.fr/faire_avec/1718_arc_cequiarrive.html (Etudiants: A3 art : Charlotte Alves, Camille Allemand, Anna Haillot, Siméon Droullers, Louis Zerathe, Raphaël Merlet / A4 art : Madeleine Sarais, Alice Colin, Julien Salban-Crema / A4 design : Mellie Branchereau / A5 art : Anna Bourrec / A5 design : Mathieu Gaspar, Rémy Chaumel. Enseignants : Vincent Carlier, François Coadou, Nicolas Gautron)
. Collectif, revue Critique n° 860-86, Vivre dans un monde abîmé (articles et entretiens : Gilles Clément, Marielle Macé, Baptiste Morizot, Sébastien Thiéry, etc.)
. Collectif, Utopies en Limousin, de Boussac à Tarnac, d’autres possibles, préface de Pierre Bergounioux, Les Ardents éditeurs, Limoges (2018)
. Collectif, Tombeau de Gilles Deleuze (2001, éditeur Yannick Beaubatie)
. Alain Corbin, Archaïsme et modernité en Limousin au XIXe siècle (1845-1880), 2 volumes, Limoges, Presses universiataires de Limoges (PULIM), 1988 (1ère édition, 1975)
. Hervé Covès, Vivre ensemble, notre monde truffé d’amour (2016)
. Sylvain Creuzevault, « Représenter la vie en commun des hommes, ce n’est pas faire une messe », entretien avec Ysé Sorel, AOC, 29 octobre 2021 https://aoc.media/entretien/2021/10/29/sylvain-creuzevault-representer-la-vie-en-commun-des-hommes-ce-nest-pas-faire-une-messe/
. Jonas Delhaye, https://www.galeriemaubert.com/jonas-delhaye
. Marcelle Delpastre, Saume pagans (1974)
. Gilles Deleuze et Félix Guattari, Mille Plateaux, capitalisme et schizophrénie, éditions de Minuit, Paris (1980)
. John Dewey, L’Art comme expérience (1934), Folio Essai, Gallimard (2010)
. Armand Gatti, Les Cinq noms de résistance de Georges Guingouin, poésie (2005), Science et Résistance battant des ailes pour donner aux femmes en noir de Tarnac un destin d'oiseau des altitudes, théâtre (2011)
. Barbara Glowczewski, Réveiller les esprits de la terre, éditions Dehors (2021)
. Marie-France Houdart, C’est par les femmes… : La terre, la mère, les filles en Limousin à travers les temps, Maiade éditions
. Marie-France Houdart, Sorcellerie et culte des fontaines en Limousins : L’eau, le diable, les saints : retour aux sources, Maiade éditions
. Ivan Illich, La Convivialité, Seuil (1973)
. IPNS, Journal, n°1 à 40, Faux-la-Montagne (2002 – 2020, etc.)
. IPNS, site du journal : https://www.journal-ipns.org
. Elie Kongs et Natura Ruiz, entretien, « La Pommerie, lieu d'élaboration sur le plateau de Millevaches », in La Belle revue, In extenso, Clermont-Ferrand, 2016 : https://www.labellerevue.org/fr/dossiers-thematiques/des-espaces-possibles/la-pommerie-lieu-delaboration-sur-le-plateau-de-millevaches-rencontre-avec-natura-ruiz-et-elie-kongs
. Jean de La Fontaine, (1621-1695), Relation d’un voyage de Paris en Limousin (1963)
. Bruno Latour, Où atterrir, comment s’orienter en politique (2017)
. Marianne Lanavère, « Marianne Lanavère jette son costume de directrice aux orties »
https://www.la-criee.org/fr/marianne-lanavere-jette-son-costume-de-directrice-aux-orties/
. Laurent Lasne, Liberté, égalité, solidarités. Le patrimoine coopératif creusois : repères historiques et actualité, Guéret, Conseil général de la Creuse (2009)
. Jean-Louis Laville, Politique de l’association, Le Seuil (2012)
. Marion Limeuil, au sujet du SINGE et du Théâtre rate, présentation du projet pour les anciens abattoirs d’Eymoutiers, Haute-Vienne : note de Marion Limeuil, DRAC Nouvelle-Aquitaine, site de Limoges, 26 février 2020
. Anna Lowenhaupt Tsing, Le champignon de la fin du monde - Sur les possibilités de vivre dans les ruines du capitalisme (2017)
. Michel Lulek, Et scions travaillait autrement, Saint-Pierreville, éditions REPAS (2003)
. Richard Millet, Ma vie parmi les ombres (2003), Tarnac (2010), etc.
. Baptiste Morizot et Estelle Zhong Mengual, Esthétique de la rencontre, Seuil, 2018
. Baptiste Morizot, Raviver les braises du vivant (2020)
. Gyan Panchal, https://www.youtube.com/watch?v=Q7tdomL3rjY
. Gyan Panchal, https://www.musee-rochechouart.com/index.php/fr/les-expositions/archives/2017/gyan-panchal-rompre-l-orbe
. Mathieu Riboulet (1960-2017), L’Amant des morts (2008), Les Oeuvres de miséricorde (2012), Prendre dates : Paris, 6 janvier-14 janvier 2015 (en collaboration avec Patrick Boucheron, 2015)
. Michèle Salmona, Souffrances et résistances des paysans français (1994)
. Dénètem Touam Bona, Fugitif, où cours-tu ?, PUF, 2016
. Dénètem Touam Bona, entretien sur radio Mayotte 1ère en 2016 à propos de Fugitif, où cours-tu ?, https://www.youtube.com/watch?v=DQV-EMFc9F8
. Dénètem Touam Bona, Sagesse des lianes, cosmopoétique du refuge 1., post-éditions (2021)
. Pierre Vinour, Millevaches [Expérience], film couleur expérimental, 10’35’’, 2000 : https://vimeo.com/120076814
. Emmanuel de Waresquiel, Le Siècle rebelle, dictionnaire de la contestation au XXe siècle, Larousse (2004)
. Kenneth White, Le Plateau de l'albatros: Introduction à la géopoétique (1994)
. Joëlle Zask, La Démocratie aux champs (du jardin d’Eden aux jardins partagés, comment l’agriculture cultive les valeurs démocratiques), La Découverte, coll. Les empêcheurs de penser en rond, Paris, 2016.
Publications
Carnet de voyage 2018
Etude à Dakar
Document à disposition sur simple demande par mail (anicea.mcc@gmail.com)
Carnet de voyage 2015
Etude en Guadeloupe et Martinique
> A télécharger

Voyage d’étude en Nouvelle Aquitaine, sur le plateau de Millevaches, 8, 9 et 10 novembre 2021 / Séminaire « Geste »
Création artistique et transition écologique, des choix de vie et de création sur le plateau de Millevaches *1 (l’humain au cœur de son écosystème, des générations de créateurs en Limousin)
A la mémoire de Guy Valente *2
Dans la continuité des rencontres sur le thème du « Temps » ayant eu lieu à Paris entre 2015 et 2018 et des derniers voyages d’étude de l’Anicea programmés à la Martinique et en Guadeloupe en 2015 puis au Sénégal (à Dakar, sur l’île de Gorée et à Toubab Dialo) en 20183, et après une longue période d’incertitude due à la crise sanitaire qui a occasionné le report des premières dates envisagées pour une expédition en Limousin, le voyage sur le plateau de Millevaches prévu du 8 au 10 novembre prochains constitue un nouvel épisode du séminaire « Geste » introduit le 3 décembre 2019 au Centre national de la danse, à Pantin, par une rencontre conçue et animée par notre collègue inspecteur danse Jean Pomarès : « GESTE CUNNINGHAMIEN, Hasard et Circonstances ».
Format intermédiaire entre la rencontre d’une demi-journée dans des institutions du Grand Paris (Archives nationales, Fondation Gulbenkian, Maison des auteurs, Centre National de la Danse, etc.) et le voyage d’étude d’une semaine, ce nouveau rendez-vous sur 3 jours ambitionne la rencontre avec un territoire rural, la montagne limousine, réputé conjuguer depuis longtemps les formes et antiformes des arts vivants, des expériences communautaires et des rurbanités.
L’objet de ce voyage, trop court bien sûr au regard de la richesse de son sujet, et qui offrira plus d’une occasion de reprendre contact avec la notion de « geste » 4, ne consistera pas à multiplier les visites mais à s’imprégner du paysage, de la présence ou du retrait de l’homme dans son écosystème, et des actions qu’il y mène, qu’il y a menées et qui modifient la compréhension géographique, sociale et culturelle que nous avons de ces zones sensibles et rudes que sont ces territoires dits « ruraux » qui sont aussi, on ne le dit jamais assez, des territoires d’accueil, de création et de savoir-faire. Ce sera l’occasion d’une rencontre avec des penseurs et créateurs de formes de premier plan (Sylvain Creuzevault, Dénèthem Touam Bona, Gilles Clément, etc.), et des collectifs d’étudiants et de diplômés des universités, des conservatoires et des écoles supérieures d’art, d’architecture ou du paysage venus réaliser voire « marronner » dans ces territoires, et cela parfois depuis plusieurs décennies, des projets et des formes de vie dont il n’a pas toujours été explicitement question dans les lieux de leur formation5, ces « écoles » dont Sylvain Creuzevault dit que leur faiblesse réside paradoxalement dans le fait qu’elles sont devenues des « pré-marchés du travail » 6. Pour le dire autrement, ce sera l’occasion de rencontrer le paysage au sens large : naturel, biologique, climatique, géologique, mais aussi, voire surtout, humain, social, politique, économique, créatif, solidaire et culturel, pour ne pas dire « permaculturel ».
Comme lors des séminaires et voyages précédents, ce sera aussi un prétexte pour aller non seulement au contact d’acteurs et de (mi)lieux culturels et socioculturels inattendus, mais d’échanger aussi entre nous, spécialistes et amateurs des domaines de la création, afin de penser autrement le conseil et l’expertise, la sensibilité et l’écoute, et cela à la faveur d’un partage d’expériences transdisciplinaires et de savoirs situés.
Pour des raisons sanitaires et logistiques (location de véhicules), et pour mieux goûter l’immersion dans un territoire singulier, le nombre des participants sera limité à une dizaine d’adhérents et invités.7
Nous recommandons bien sûr à chacun d’apporter une paire de bottes, des vêtements imperméables et chauds, une lampe de poche, une carte routière, un « pass sanitaire » (exigé à l’entrée des établissements) et des masques 8 !
Nous comptons aussi sur le fait que, comme nous en avons pris l’habitude depuis le voyage en Guadeloupe et Martinique, chaque participant s’engage à écrire un article sur l’un.e ou l’autre des personnalités, collectifs, institutions, lieux, milieux et tiers-lieux culturels, naturels et/ou agriculturels rencontrés en vue de la publication d’un nouveau « carnet de voyage ».
Enfin, qu’il nous soit permis de remercier les nombreuses personnes qui nous ont aidé à élaborer ce programme, notamment Marianne Lanavère, ancienne directrice du Centre international d’art et du paysage de Vassivière reconvertie depuis peu dans l’agroécologie, et toutes les personnalités et collectifs cités dans ce document.
Guy TORTOSA